Fiche thématique Eau

Depuis plusieurs mois, tous les médias parlent de sécheresse, d’inondations, de pollutions et plus globalement des problèmes liés à l’eau, à sa gestion, à ses usages concurrentiels. Sur tous les écrans, on a pu (re)voir René Dumont, premier candidat écologiste à l'élection présidentielle, en France, en 1974, levant son verre :
« je bois devant vous un verre d’eau précieuse »
A la fois substrat de toute forme de vie et adjuvant indispensable à toutes les activités humaines, l’eau est au centre de tous les enjeux contemporains et fait donc l’objet de toutes les convoitises géopolitiques, économiques, sociales. Un monde viable est donc un monde où l’eau est considérée comme un bien précieux...

Positionnement des écologistes

1. Avant tout, faire de la sobriété une réalité pour l’eau dans tous les domaines avec un plan dédié pour les particuliers, l’agriculture, les entreprises et les collectivités

Démocratie et justice sociale

2. Organiser une convention citoyenne sur l’eau pour repenser et démocratiser les choix de restriction et priorisation en temps de sécheresse et engager une réflexion démocratique sur le partage de l’eau.
3. Mettre en place une tarification sociale de l’eau rendant les premiers m³ gratuits et les m³ de confort majorés, avec des mesures d’accompagnement des ménages.

Collectivités et territoire

4. Favoriser la gestion publique de l’eau par les collectivités, rénover massivement les canalisations vieillissantes et renforcer les moyens humains et financiers des agences de l’eau.
5. Engager une politique de désimperméabilisation, de végétalisation (commencer par les cours d’école), de protection des sols, de gestion des eaux pluviales et de leur réutilisation. Préserver et restaurer les zones humides, les milieux aquatiques et les berges des cours d’eau.
6. Repenser la gouvernance locale de l’eau et la bonne gestion de l’eau avec un renforcement de la planification, notamment dans les documents d’urbanisme, et des moyens d’action pour le partage et la préservation de la ressource en eau.

Agriculture

7. Réaliser enfin la transition vers l’agroécologie (et notamment vers l’agriculture biologique), car elle est plus sobre et permet de retenir l’eau dans les sols (haies, couverts végétaux, prairies,…). En accompagnant la sortie programmée de l’élevage industriel et des pesticides, on protège la qualité de l’eau et notamment les zones de captage d’eau potable.
8. Engager un moratoire sur les projets à fort impact sur les cycles de l’eau (méga-bassines, réserves pour canon à neige, infrastructures de transport,...) avec études spécifiques de leur impact sur la modification du cycle de l’eau et le maintien de la ressource.

Industrie et énergie

9. Faire respecter le principe pollueur-payeur notamment depuis la révélation de la pollution aux PFAS dans le sud de Lyon, les distributeurs d'eau alertant et agissant sans relâche contre ces polluants dits « éternels », en déployer une stratégie globale visant à protéger les habitantes et habitants, à rechercher systématiquement les pollutions dans l’eau et à améliorer les connaissances sur le sujet. 

10. Prendre en compte dans nos choix énergétiques les évolutions de la ressource en eau et notamment, pour les centrales nucléaires, les risques liés à l’étiage des fleuves et leurs impacts sur les milieux aquatiques naturels

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Un projet de barrage hydroélectrique sur le Rhône au droit des communes de Loyettes dans l'Ain et Saint-Romain-de-Jalionas dans l'Isère, baptisé Rhônergia, et piloté par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) est lancé à l’occasion du renouvellement de son contrat de concession par l’État.
Les militant·es écologistes, comme de nombreuses associations et comités scientifiques, prononcent un avis défavorable au projet, pour ses impacts sur le paysage, la biodiversité et les rejets de pollution enfouie dans les sédiments que vont occasionner les travaux.

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L’Observatoire Régional Climat Énergie Climat a étudié l’impact du changement climatique sur le tourisme d’eau en Drôme-Ardèche, constatant que l’afflux touristique en été, favorisé par l’augmentation des températures, est lui aussi un facteur de stress supplémentaire sur la ressource en eau. La situation est d’autant plus préoccupante que ces deux départements font l’objet de mesures de restriction d’eau, parfois plus de 90% du temps en période estivale.

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Suite à la décision de la préfecture de passer outre l’avis de la Commission Locale de l’Eau (CLE), EELV souligne à nouveau la nécessité d’arrêter de gérer la ressource en eau comme si le changement climatique n’était pas déjà là et l’urgence d’une profonde réorientation des politiques, tant dans le domaine de l’agriculture que de l’habitat. Les épisodes répétés de sècheresse et de canicule rendent la situation destructrice pour les milieux naturels et met en difficulté les usages partagés de la rivière (habitats riverains, agriculture, tourisme,...).

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Le développement des industries micro-électroniques dans le Grésivaudan avec le projet de doublement de la canalisation qui leur fournit de l’eau de la nappe de la Romanche fait craindre pour la ressource en eau potable et d’irrigation de l’agriculture maraîchère dans un contexte de raréfaction...

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Une eau peu engageante, colorée et malodorante sort des robinets de l’Ondaine depuis plus d’un an et demi pour des dizaines de foyers de Firminy et Unieux notamment. Un collectif baptisé Ondain’eau réclame le financement et la distribution de packs d’eau pour les foyers les plus touchés.Cette situation alerte plus globalement sur la gestion des réserves en eau potable de l’agglomération stéphanoise et la bonne prise en compte des conséquences du réchauffement climatique sur cette gestion.

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La préservation de l'eau est une des priorités de la Métropole de Lyon. En 2020, les élu·es ont décidé la reprise en gestion publique de la production et de la distribution de l’eau potable, jusqu'alors déléguées à une entreprise privée. Début 2023, “Eau du Grand Lyon” est ainsi devenue “Eau publique du Grand Lyon”. La prochaine étape est la mise en place d’une tarification sociale de l’eau rendant les premiers m gratuits et les m de confort à un tarif majoré et ainsi favoriser la lutte contre le gaspillage.

à l’assemblée nationale

Mobilisation contre les lobbies industriels des PFAS et leur rejet dans nos fleuves ! Une pétition portée par Nicolas THIERRY, député, afin de défendre une proposition de loi contre les PFAS.

Au sénat

au parlement européen

La qualité de l’eau potable est menacée par l’utilisation à grande échelle de pesticides néfastes à la biodiversité et à la santé humaine, comme en a témoigné la bataille contre la prolongation pour 10 ans du glyphosate...