Fiche thématique Mobilité

Avec 30% des émissions, le secteur des transports est le 1er émetteur de gaz à effet de serre. C’est le seul secteur qui ne les a pas réduites depuis 1990. L’impact carbone d'un déplacement d'une distance de 10 km peut aller de zéro avec la marche ou le vélo, jusqu’à 2,2 kg d’émissions de CO pour une voiture thermique. Le coût de la mobilité est une vulnérabilité pour 7 millions de personnes qui dépendent de la voiture pour se déplacer. C’est le résultat d’un aménagement du territoire structuré sur le «tout bagnole», avec l’allongement des distances à parcourir quotidiennement et l’extension irrépressible du réseau routier qui l’accompagne.
Pour une mobilité juste socialement et géographiquement, les priorités doivent porter sur :

  • à court terme, un développement de toutes les alternatives à la voiture individuelle ;
  • à moyen terme, un report modal d’ampleur avec la relance du ferroviaire
  • au long cours, la réduction des distances à parcourir quotidiennement.

Positionnement des écologistes

Transport ferroviaire

1. Renforcer l’offre avec le doublement des moyens financiers de l’État et des Régions pour les projets de Services Express Régionaux Métropolitains, la réouverture de lignes en territoires ruraux et de montagne, la relance des trains de nuit et des trains d’équilibre du territoire pour les longues distances.
2. Rendre plus accessible avec une tarification sociale ambitieuse, un «ticket liberté climat» dédié aux jeunes (accès illimité à tous les réseaux de toute la France) et l’élaboration d’un grand projet de cadencement national.

Intermodalité

3. Mettre en place un guichet unique pour trouver facilement les itinéraires, les correspondances et les billets de la totalité des opérateurs des différents modes de transport du quotidien avec notamment l’intégration tarifaire entre TER et réseaux urbains des grandes agglomérations.
4. Dans le cadre de projets de territoire définis avec les générateurs de trafic (établissements scolaires, entreprises,...), harmoniser les horaires des cars et des bus afin d’assurer les correspondances avec les trains dans les gares desservies.

Développer les alternatives

5. Développer les alternatives crédibles à l’auto-solisme avec des solutions de covoiturage et d’auto-partage et attribuer un forfait transport «mobilité durable» pour tous·tes les salarié es (1 000 € par an) dédié à ce type de services.
6. Développer des infrastructures cyclables pour assurer la sécurité des cyclistes, car le sentiment d’insécurité est le premier frein à l’utilisation du vélo au quotidien (2/3 des trajets faisant moins de 10 km), bien plus que le climat ou le relief.
7. Intégrer les questions de mobilité et de proximité aux services publics dans les règles d’urbanisme en créant un «score de dépendance automobile» pour les biens immobiliers sur le modèle du diagnostic de performance énergétique.
8. Accompagner la mise en place des zones faibles émissions (ZFE) en développant l’offre en transports publics, notamment dans les quartiers périphériques et populaires, en aménageant les cœurs de ville, de bourg et de village pour une meilleure accessibilité en modes actifs (marche à pied, vélo) des services de proximité (commerces, services publics, de santé,...).

Projets inutiles

9. Prononcer un moratoire national sur les grands projets inutiles qui sont des gouffres financiers avec de très forts impacts écologiques : déviation et échangeur routier, ligne ferroviaire à haute vitesse, nouvelles infrastructures aéroportuaires...
10. Réduire massivement les émissions du secteur aérien par une diminution du trafic et non d’hypothétiques améliorations technologiques, par une taxe sur les vols internationaux, par l’interdiction des lignes aériennes si le trajet fait - de 4h en train.

Des lignes de covoiturage à la demande avec des stations équipées de panneaux d’affichage, c’est ainsi qu’on peut permettre aux personnes sans permis ou sans voiture de se déplacer plus facilement en renforçant les liens sociaux et l’entraide au sein du territoire de Grand Bourg Agglomération.
Ce dispositif simple et gratuit propose à des automobilistes de mutualiser leur véhicule, sans réservation, grâce à des arrêts équipés de boutons indiquant la destination des passager·es.

Aujourd'hui, l'Ardèche est le seul département de France à être privé de trains de voyageurs. Alors que des trains de fret circulent quotidiennement en rive droite du Rhône, la Région traîne des pieds pour réaliser les investissement nécessaire à la réouverture des gares de cette ligne pourtant déjà à double voie, électrifiée et totalement opérationnelle. Les écologistes militent au côté des collectifs citoyens pour ne pas laisser les milliers de riverains de cette voie ferrée sans autre solution que leur voiture individuelle...

Plusieurs collectifs citoyens, comprenant militant es écologistes, usager es du vélo au quotidien et, pour certain es, expert es en aménagement, ont produit un «livre blanc citoyen» sur le vélo dans l’aire Valence Romans, fruit de l’intelligence collective et de leurs observations quotidiennes. Les écologistes approuvent la démarche participative et le document opérationnel qui présente des propositions d’itinéraires structurants pour le développement des déplacements à vélo à partir de voiries existantes.

Quand un Conseil Départemental veut montrer son volontarisme en matière de transport, il aligne le plus souvent les projets routiers (contournement, déviation, échangeur, rond-point,...) qui conduisent irrémédiablement à l’augmentation des flux et au recours systématique à la voiture individuelle...C’est pourquoi, dans le cadre de la concertation publique, les écologistes dénoncent cette politique coûteuse, rétrograde et inefficace, notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

L'aéroport d'Andrézieux-Bouthéon bénéficie de très importants financements de la part des collectivités locales alors qu'il ne propose plus aucune desserte publique depuis plus de 10 ans. Alors que les services publics de 1ère nécessité sont délaissés, un collectif réunissant militant es de gauche et écologistes, dénonce cette situation. ForezAgir a produit un rapport, anime des réunions publiques et détourne les panneaux indicateurs pour informer sur cet usage indécent de l’argent public au détriment des transports du quotidien.

L’exécutif écologiste de la métropole de Lyon a d’emblée pris la décision inédite de doubler le budget d’investissement dans les transports en commun pour la mandature, avec le développement de nouvelles lignes fortes, la modernisation des infrastructures et l’achat de matériel roulant pour plus d’efficacité, de capacité et moins d’impact carbone. Cet effort important est doublé d’une tarification sociale, avec la gratuité pour les plus bas revenus ainsi qu’un abonnement mensuel solidaire à 10,50 € qui bénéficie à plus de 150 000 personnes.

Les élu·es écologistes au Conseil régional

Intervention de Cécile MICHEL à propos de la feuille de route sur les mobilités positives du quotidien 2035 et la nouvelle convention TER.

La commission nationale des Écologistes

La Convention Citoyenne sur le Climat

Ce sont plus de 30 mesures que les 150 citoyen·nes ont préconisées pour relever le défi de la décarbonation des déplacements. Un très petit nombre ont réellement été transposées dans la loi et les règlementations par le gouvernement...