Fiche thématique agriculture et alimentation
En 2023, le revenu agricole a diminué à cause de l'augmentation des charges (facture d'énergie et prix des engrais). Dans le même temps :
- les prix des produits agricoles ont baissé (- 9 % sur un an en septembre 2023)
- les prix de l'alimentation ont augmenté ( + 8 % sur un an en octobre 23)
- les marges des groupes agro-industriels ont explosé ( + 48 % en 2023).
Par ailleurs, avec 19 % des émissions, l'agriculture est le 2ème secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES) en France. De fait, revenu des travailleurs et travailleuses agricoles, sécurité alimentaire, protection de l'eau, du sol, de la biodiversité sont intimement liés.
Les écologistes sont les meilleur·es allié·es du monde paysan !
Positionnement des écologistes
FONCIER AGRICOLE
1. Limiter l'artificialisation des terres arables par les projets d'urbanisation et lutter contre leur accaparement par les investisseurs financiers et les groupes agro-industriels au détriment des agricultrices et agriculteurs.
2. Au lieu de favoriser l'agrandissement des fermes, former et installer massivement de jeunes agriculteur·trices en priorisant leur accès au foncier agricole pour la
production alimentaire plutôt que la production énergétique.
MARCHE ET REVEN AGRICOLE
3. Améliorer les revenus et mieux répartir les marges : le partage de la valeur doit aller aux agriculteurs et agricultrices et pas seulement aux industriels et aux distributeurs.
4. Afin de mieux valoriser la main d'œuvre et indirectement favoriser l'agro-écologie sur l'agriculture intensive, les aides européennes doivent être accordées en fonction du nombre de travailleurs et travailleuses et non du nombre d'hectares.
5. Effacer les dettes excessives en fonction de plafonds et de conditions sociales et environnementales afin d'en faire bénéficier celles et ceux qui en ont le plus besoin et que cela facilite la transition agro-écologique.
CHANGEMENT DE MODÈLE AGRICOLE
6. Refondre la politique commerciale française et européenne en matière agricole afin de garantir la souveraineté alimentaire : moratoire sur les traités de libre-échange et fin de la stratégie du gouvernement français fondée sur le tout-export.
7. Former et accompagner réglementairement et financièrement le monde agricole dans une transition agroécologique plus respectueuse du sol vivant, de la biodiversité, des paysages et du bien-être animal dans les élevages, tout en étant
moins émettrice de gaz à effet de serre.
UNE ALIMENTATION SAINE GARANTIE POUR TOU·TES
8. Accompagner la transition vers une alimentation saine et durable, notamment en restauration collective (cantine scolaire, restaurant d'entreprise, ... ) en améliorant les standards d'approvisionnement et en proposant systématiquement des repas plus végétalisés.
9. Développer les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) avec pour objectif de tendre vers davantage de qualité et de local dans nos assiettes en renforçant les réseaux de distribution en circuit-court entre producteurs, productrices et consommateurs, consommatrices.
10. Expérimenter des dispositifs locaux et solidaires de type « Sécurité Sociale de l'Alimentation » et de tiers-lieux d'insertion par la culture maraîchère,
l'alimentation, la transformation, la cuisine.
Une collaboration de Grand Bourg Agglomération avec plus de 40 structures - représentant agriculteur·trices, cuisinier·es, élu·es, transformateur·trices, personnels de santé et d’éducation - a permis de construire un Projet Alimentaire Territorial pour promouvoir le bien manger pour toutes et tous.
Il permet d’approvisionner les restaurants collectifs, dont les cantines scolaires, en produits locaux et de plus en plus issus de l’agriculture biologique, d’accompagner les projets alimentaires du territoire et d’appuyer la production locale et de qualité.
4 femmes, dont une élue écologiste au Conseil Régional, animent un espace de rencontre et de partage où l’on apprend à faire tous ensemble par le biais de l'agriculture, pour préserver la biodiversité, valoriser le territoire et soutenir l'économie, dans une perspective de résilience. Elles portent une attention particulière à la mixité sociale dans leur projet : les activités proposées sont accessibles et en grande partie gratuites afin de permettre à toutes et tous de retrouver le lien aux autres et à la nature.
En pleine BioVallée et terres de culture traditionnelle de la lavande, le président du syndicat national des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM) jette le discrédit sur l’agriculture biologique et reprend la propagande habituelle du lobby des produits phytosanitaires. Les écologistes rappellent que l’agriculture biologique est la plus réglementée et la plus contrôlée tout au long de la chaine de production et la plus bénéfique pour la santé des sols, des espaces naturels et des consommateurs et consommatrices.
Dans le cadre de son “bouclier social et climatique”, la ville de Grenoble accompagne la mise en place partenariale d’une caisse de sécurité sociale de l’alimentation. Dès 2024, les personnes cotisant à la caisse recevront mensuellement une somme forfaitaire pour s’approvisionner en denrées alimentaires dans un réseau conventionné. Une gouvernance démocratique et un comité scientifique accompagnent cette expérimentation pour assurer sa pérennité et son développement à un échantillon représentatif de la population grenobloise.
C’est à un agriculteur et militant écologiste de la 1 heure qu’on doit la création - et la direction jusqu’à l’âge de la retraite - du jardin de Cocagne “OASIS” à Saint-Just-Saint-Rambert, entreprise d’insertion autour du maraîchage bio, de l’entretien des espaces verts et de multiples animations pédagogiques. Avec plus de 20 000 paniers hebdomadaires livrés par an, c’est un des plus gros jardins de Cocagne de France. Il est particulièrement en pointe sur la phytoépuration des eaux usées par écoulement gravitaire au travers de plantes aquatiques dédiées.
Les écologistes n’ont pas attendu les barrages routiers pour entendre la
colère du monde agricole. En se rendant directement sur le terrain, iels
partagent le constat sur les difficultés liées à l’installation, la transmission des
exploitations, la digne rémunération des travailleuses et travailleurs, la
nécessité de la transition agro-écologique. Et de pointer la suppression de l’aide du Conseil Régional au
réseau des ADDEAR alors qu’il accompagne un tiers des
projets d’installation, notamment des personnes non issues
du milieu agricole...
Les parlementaires écologistes
“Pour une agriculture des gens et du vivant” : les propositions du groupe écologiste pour le Pacte et la Loi d’Orientation et d’Avenir Agricoles.