STOP ! Le Grésivaudan a assez contribué à l’industrie microélectronique !

De l'eau, pas des puces !
Le dimanche 30 mars, plus de 3 000 personnes ont défilé entre Bernin et Crolles, au cœur de la vallée iséroise du Grésivaudan, pour dénoncer l’impact de l’industrie locale de production de semi-conducteurs. Une mobilisation d’ampleur inédite dans cette « Silicon Valley française », rassemblant des manifestant·es venu·es de toute la France. À l’appel du collectif StopMicro, soutenu par le mouvement national des Soulèvements de la Terre, iels ont marché derrière la banderole « De l’eau, pas des puces ! », pointant du doigt l’accaparement de la ressource en eau par STMicroelectronics et Soitec.
Les Écologistes s'opposent à la fuite en avant technologique
Le Groupe Local des Écologistes du Grésivaudan s’est exprimé fermement contre l’extension des usines de STMicroelectronics et Soitec et a appelé à participer à cette manifestation. Iels considèrent que le territoire a déjà trop donné pour soutenir une industrie microélectronique aux impacts lourds sur l’environnement. Iels questionnent l’utilité réelle de produire toujours plus de puces, de smartphones ou d’objets connectés, et dénoncent une fuite en avant technologique déconnectée des besoins essentiels des habitant·es. Une dizaine de membres du groupe local étaient présent·es à la manifestation, et leur co-président a été interviewé par Libération.
De fait, les conséquences environnementales de l’agrandissement des sites industriels sont alarmantes : consommation excessive d’eau potable, pollution chimique de l’Isère, artificialisation des terres agricoles et production massive de déchets. Ce développement industriel s’inscrit donc dans une logique productiviste soutenant un modèle de croissance infinie sans se soucier de ces impacts sur notre écosystème. Dans un contexte de réchauffement climatique où les pressions sur la ressource en eau vont s’intensifier, il convient de s’interroger : à qui profite vraiment cette industrie ? À quels besoins répond-elle ? Et surtout, qui décide de l’usage de nos biens communs ? Ne serait-il pas temps d’engager de réels processus démocratiques pour penser collectivement l’avenir du territoire ?