Tribune : rien n’est moins sur les rails que le train !
Aujourd’hui, si vous souhaitez vous rendre à Lyon depuis Grenoble sans utiliser votre voiture, plusieurs solutions s’offrent à vous. Le plus logique est de prendre le train. Pour cela, il vous en coûtera 25,40 € pour l’aller et le même prix pour le retour, soit un total de 50,80 €. L’alternative moins onéreuse est de prendre le bus, un Flixbus ou un Blablabus. Le premier prix est de 4,99 € pour un trajet et un aller/retour à moins de 10 €, donc. Les premiers prix en covoiturage sont à 5 € eux aussi. Au-delà d’être deux fois moins chères que le train, les solutions de covoiturage et de bus vous permettent d’avoir une place assise assurée. Ce n’est pas du tout le cas dans le train selon l’horaire.
Ainsi, prendre le train est devenu un acte militant.
Que ce soit pour voyager en Europe durant ses vacances ou pour les trajets du quotidien, les transports ferroviaires ne font pas rêver. Sans occulter l’existence de cartes de réduction et d’abonnements pris en charge par l’employeur dans le cadre de conventions de mobilité durable, il n’en reste pas moins que le transport ferroviaire reste cher pour l’usager.
C’est aussi et surtout, un mode de transport délaissé des politiques publiques françaises. En 2018, un article du Monde indiquait, à la suite de la publication d’un rapport de la Cour des comptes sur le coût du ferroviaire pour les contribuables, que les frais engendrés par le transport ferroviaire de voyageurs était moins important que celui engendré par la seule gestion des accidents de la route.
A l’approche des Jeux Olympiques de 2024, nous sommes presque assuré.e.s de voir débarquer des taxis volants dans les rues de Paris mais pour ce qui est d’arriver à l’heure par le train de 6h22 à Lyon-Part-Dieu sans hypothéquer son appartement, il faudra attendre encore un peu.
Alice MOLLON, adhérente EELV Rive Gauche – Vercors, élue municipale à Seyssinet-Pariset