Communiqué de presse

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Mise à jour : 02.04.2025 

Communiqué de presse « Liberté, Égalité, Santé ! » 

500 personnes à Die en soutien aux Centres de santé sexuelle (CSS)   Pour protester contre l'annonce brutale par la présidente du conseil départemental de la Drôme de fermer sept CSS ruraux et de diminuer de 20% les subventions du Planning Familial et des CSS hospitaliers, la population de la vallée de la Drôme s’est largement mobilisée ce mardi 25 mars à l'appel d'un collectif citoyen informel.

Plus de 500 femmes et hommes de toutes générations, ont défilé joyeusement le 25 mars dans les rues de Die (soit 10% des habitant·es). Après l’intervention de plusieurs chorales, le porte-parole des internes du lycée (présents en nombre) a souligné l’importance du CSS pour ces jeunes éloignés de leurs familles. D’autres s’insurgent au son de « Nos corps, nos droits, nos choix : Drôme réveille-toi ! », tandis que de belles pancartes interrogent : « 2 millions = 1 parking au CLAPS ou 10 ans de CSS ? » « Faire des économies sur nos corps est un crime, pas un budget ». 

Au diapason avec le collectif citoyen, cinq élu·es, dont Valérie Joubert, adjointe à la santé de la communauté de communes, et Martine Charmet et Muriel Paret, conseillères départementales, ont pris la parole pour redire à quel point les CSS sont essentiels sur un territoire qui manque cruellement de médecins, rappelant que cette décision a été prise sans concertation. 

Par l’intermédiaire d’un discours lu par deux élèves du lycée, la députée de la 3e circonscription, Marie Pochon, a déploré : « un coin de paradis peut se transformer en désert médical et rapidement en enfer social ». Elle a rappelé l’absurdité de faire des économies sur la prévention : « L’Observatoire régional de Santé estime qu'un euro dépensé dans des actions de prévention par un CSS permettent en réalité d’en économiser 7 ! Pour que le département fasse disparaitre à peine 200 000 euros d'une ligne budgétaire, nous allons devoir dépenser plus d’un million ».

Le conseiller régional, Olivier Royer, pour sa part, a évoqué sa « stupeur » à l’annonce de ce « coup terrible porté à un service public de proximité essentiel », au nom d’une priorisation budgétaire « injuste et irresponsable ». Isabelle Bizouard, maire de Die, a elle aussi dénoncé une décision politique grave pour la santé de la population, et lu la motion de soutien qui va être présentée lors du prochain conseil municipal. 

Les applaudissements ont redoublé à l’évocation des très nombreux courriers de soutien à destination de la présidente du conseil, résonnant avec les 17.000 signatures que la pétition totalise à ce jour en ligne. Le cortège s’est quitté en se donnant rendez-vous le vendredi 28 mars prochain à 8h pour un nouveau rassemblement devant l’hôtel du département à Valence. Une nouvelle manifestation sera annoncée prochainement à Die. Le but : peser sur cette décision, avant le vote du budget le 14 avril prochain.

Le 24.02.2025

D’où je parle ?

Etudiante en médecine, il y a 50 ans j’ai participé à la lutte pour inscrire l’avortement dans la loi. J’ai travaillé comme Pédiatre en Protection Maternelle et Infantile (PMI) et pédiatre libérale en cabinet et intervenante en maternité.
Je suis co-référente du groupe Les Ecologistes du Grand Valence au nom duquel je m’exprime.
Choquée par la décision du Conseil départemental (CD), je me suis rendue à la séance pour en savoir plus. J’en sors très en colère.
Mensonge, mépris, incompétence, voilà les mots qui me viennent après les interventions de la Présidente du Conseil départemental et de ses vice-président·es .

Mensonges : des choix politiques non assumés
Les économies budgétaires ont été invoquées mais à aucun moment les élus d’opposition n’ont pu connaître le montant exact des économies qui seraient réalisées.
Il s’agit de 7 postes de salariés dont certains à temps partiel et de baisses de subvention. D’après mes estimations, la baisse pourrait être entre 8M€ et 10M€ : qu’est-ce sur un budget total de 836M€ ?
Argument sur l’efficience des dépenses c’est à dire pour la Présidente la fameuse rentabilité d’un service public, la présidente a dénoncé le fait que dans un CSS aucune consultation n’a été pratiquée pendant un mois. Oui cela peut choquer, après renseignement en direct, la salariée de ce centre de santé sexuelle était en arrêt maladie non remplacée par son employeur le Conseil départemental ! C’est donc un mensonge.

La Présidente du CD a dit que rien n’était acté et que des rencontres allaient avoir lieu, or les salarié·es ont eu l’information par la direction des services que la date était fixée au 30 Juin : nouveau mensonge.

- Non reconnaissance pour le travail effectué par les personnels qui travaillent sur ce sujet difficile de la santé sexuelle. Toujours la Présidente dit que les laboratoires et les pharmacies pourraient avoir ce rôle de consultants sur la santé sexuelle. Cela montre l’incompétence sur le sujet. Tout d’abord les mineurs ne pourraient pas être écoutés dans ce cadre et de nombreux mineur·es consultent dans les CSS, nous doutons de la disponibilité et de la confidentialité dans ces établissements. Travailler sur le sujet de la santé sexuelle est une spécialité pour les professionnels de santé : les sages femmes, les conseiller·es conjugales et familiales, les infirmier·es, les médecins ...
Ce ne sont pas seulement les consultations qui doivent être comptabilisées mais tout le travail collectif en réseau dans les collèges, les centres médico-sociaux ...
- Mépris vis à vis des élu·es de la majorité qui ont proposé un vœu que la Présidente a refusé de soumettre au vote.
- Vision idéologique à court terme. Comme il n’y a visiblement pas de raison financière à démanteler la prévention en santé sexuelle dans le département c’est donc une vision idéologique qui motive la majorité départementale, c’est vrai que la prévention sur la santé sexuelle ce sont les sujets qui ont trait à l’égalité femme-homme, à la lutte contre les discriminations en particulier les discriminations de genre mais qui peut avoir des conséquences financières à long terme si les moyens diminuent. Les violences sexistes et sexuelles, les violences conjugales, les violences intra familiales en particulier sur les enfants et sur les personnes LGBT ne baissent pas, est-ce en diminuant les professionnels qui interviennent dans la prévention que les choses vont s’arranger ? Nous ne le pensons pas surtout à l'heure où les moyens en santé mentale sont en diminution (nombre de psychiatres, place dans les hôpitaux en pédopsychiatrie...) .

Nous demandons au minimum le maintien des moyens pour la santé sexuelle, et au mieux une augmentation des moyens.
La politique est une question de choix nous préférons des enfants, des femmes, des hommes, en bonne santé plutôt que des routes sublimes, des sorties d’autoroute, ou des moyens importants pour l’aéroport.
Nous invitons les lecteurs et lectrices à signer la pétition et à soutenir les associations qui interviennent dans le secteur de l’accompagnement à la santé sexuelle.