En soutien aux collectivités en détresse face aux crues et aux coupes budgétaires !
Ces intempéries extrêmes ont causé des dommages considérables. Près de 450 habitations ont été inondées et 300 personnes relogées sur la seule commune de Givors. A Rive-de-Gier, le triste record de la crue de 2008 qui avait coûté 35 millions d’euros a été battu avec une mesure ce 17 octobre d’une crue à 4,5m. A Annonay, comme à Givors et Rive-de-Gier, les commerces ont été impactés et des travailleur·ses vont se retrouver au chômage technique ces prochains jours. A Bourg-Argental, les habitant·es se retrouvent face à une pénurie d’eau potable causée par le débordement de son lit du cours d’eau qui approvisionne la station de traitement.
Les Écologistes Rhône Alpes saluent le travail des secours et des agent·es, extrêmement sollicité·es, qui ont dû intervenir, à titre d’exemples, à 416 reprises pour la Loire et 400 pour l’Ardèche afin de protéger et évacuer la population, mais aussi pour nettoyer nos centres-villes au moment de la décrue.
Les Écologistes Rhône-Alpes demandent à ce que la commission interministérielle compétente décrète, dès à présent, l’état de catastrophe naturelle dans les communes touchées. Ces communes se retrouvent aujourd’hui confrontées à des défis majeurs pour leur reconstruction et leur résilience face aux événements climatiques extrêmes.
Pour Ali Karakiprik, co-secrétaire les Écologistes Rhône-Alpes : «Nous sommes soulagé·es de ne déplorer aucune perte humaine à ce jour, dans notre région, tant les conséquences matérielles et économiques de ces inondations sont alarmantes. Ce triste événement met en lumière l'urgence de prendre des mesures concrètes pour atténuer les effets du changement climatique et adapter nos villes et villages à ces épisodes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents. C’est ce que font déjà les élu·es écologistes en responsabilité dans nos collectivités. Au moment où ces politiques devraient être amplifiées, les coupes budgétaires annoncées de l’État viennent menacer cela. »
Les coupes budgétaires annoncées du gouvernement actuel dans le PFL2025 sur la transition écologique, tant au niveau de l'État que des collectivités, compromettent notre capacité à anticiper et à répondre efficacement à ces crises. Pour bâtir un avenir résilient, il est impératif d’adapter nos infrastructures mais aussi de lutter contre les causes du réchauffement climatique. Le grand plan d’adaptation au changement climatique promis pour le second mandat du Président Macron a été remisé suite à la dissolution de cet été.
Margot Savin, co-secrétaire Les Écologistes Rhône-Alpes déclare : « Nous appelons non seulement à un soutien renforcé pour les communes touchées, à une réévaluation à la hausse des budgets alloués aux collectivités territoriales et à la transition écologique, mais aussi au renforcement de l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Il est essentiel d'agir maintenant, avant que des événements climatiques encore plus dévastateurs ne se produisent. Les victimes de ces intempéries ne pourront tenir pour responsables de cette situation que les élu·es hostiles à l’objectif ZAN et à la lutte contre les causes structurelles du changement climatique. »
Face à ces catastrophes climatiques dont les grands pollueurs sont aussi responsables, ce sont encore les concitoyen·nes qui pallient et font œuvre de solidarité pour porter assistance à leurs voisin·es. Les Écologistes Rhône-Alpes tiennent à remercier et mettre en lumière ces femmes et hommes, les Givordin·es, les Annonén·nes, les gilets bleus de la réserve citoyenne de Rive-de-Gier, ou encore les bénévoles travaillant dans les organisations comme la Croix Rouge Française qui ont été sur le pont toute la journée et nuit du jeudi et ce vendredi encore.